"Olà Señoritas! Vamos a la playa?"

Tout d'abord, que je vous présente mon pire ennemi :

Dédé, l'ordinateur qui joue au Go. Pour le moment, il me bat, mais faut dire qu'avec sa tête d'OVNI shooté aux amphétamines, y'a de quoi déconcentrer. Et puis, c'est le seul qui permet de faire une partie sans applet Java (le PC de l'hôtel n'est pas équipé), donc j'lui pardonne.

A présent, parlons un peu d'aujourd'hui, parce que OUI, Lady Zen Gentlemen, il s'est passé des choses today! Bon, rien de très folichon, mais on va essayer de vous mettre dans l'ambiance.

Fermez les yeux. Imaginez, la sensation du sable chaud qui coule entre vos orteils dodus, la caresse du soleil sur votre peau, le... ah, ouais, mais non, si vous avez fermé les yeux, vous pouvez pas lire ce que j'écris donc ça ne marche pas.
Bref, c'est pas grave, passons.

La journée commença comme toutes les autres journées, c'est-à-dire par un réveil qui ne sonne pas.
En effet, mon portable a fâcheuse tendance à chercher inlassablement un réseau qu'il sait se trouver à des milliers de kilomètres de distance, ce qui vide sa batterie en moins de deux (mais tant d'acharnement force quand même le respect).
De toute façon, la lumière me réveille automatiquement à huit heures du matin, même si j'ai le machin en tissu d'Aeroflot sur les yeux (je dois en avoir quatre ou cinq, si vous vous sentez l'âme d'un collectionneur luminophobe, faites suivre au blog qui transmettra).

Après une série d'exercices de gymnastique (Eeet un, on essaye de se lever! Eeet deux, on se rendort! - par séries de dix jusqu'à l'heure du p'tit dej'), j'enfilai un Yukata ainsi qu'un bol de thé avant de réussir à choper le dernier croissant choco de la table.

Le reste de la matinée fut consacré à bouquiner ce qu'il me restait de livres dans la langue de Molière , puis j'enfilai ma plus belle chemise hawaïenne, direction Suma, la plage quoi.

Aaah, Suma! Non, ce n'est pas le féminin de Sumo, mais une petite station au delà d'Ôsaka, s'ouvrant sur la Mer Intérieure. Suma, c'est aussi l'endroit où il fait beau et chaud même quand la météo prévoit un typhon, ce qui faisait de moi le seul glandu en pull par 40° avant que je comprenne le truc.

On ne voit pas tout de suite le sable. Avant ça, y'a l'odeur de l'iode et du varech en décomposition qui vous carbonise les poumons à la sortie du train, en même temps que tous les insectes de la Création viennent bourdonner à vos oreilles. Cette petite mise en condition effectuée, imaginez une plage de Méditerranée couvertes de Japonais. Enfin, je dis Japonais, mais ils sont tous jeunes, bronzés comme du poulet Tika Massala, cheveux teints en roux et maillots flashy (jusqu'aux mollets pour les garçons, jusqu'aux limites de la décence pour les filles). Et tous avec de jolies bouées fluos. Bref, on est loin des parisiens-aspirines qui se tassent sur nos plages au mois d'Août.

Une fois virés les mégots qui traînent, on peut s'allonger sur un sable épais, volcanique, et profiter d'une jolie vue sur les montagnes (ou sur les maîtres nageurs, ou sur les bars branchés qui déversent leur musique, ou sur les entrepôts de pêcheurs en tôle, selon préférences personnelles et disposition de votre serviette).

Cà et là, des outsiders de la moyenne d'âge, jeunes parents qui surveillent leurs enfants en train de faire de jolis châteaux avec du plastique flotté. Je me promène, chaussures à la main, et les mots de Zelazny sur la baie de Tôkyô me reviennent en mémoire (sauf que Tôkyô, c'est vachement plus loin, quand même), lorsque je croise une palme ou un tuba abandonnés, ayant sans doute appartenu à un nageur bouffé par les algues carnivores. Ah, certains baigneurs ont des mobiles waterproof, ils peuvent envoyer des SMS sous l'eau, trop cool.

Ici encore, un groupe détudiant trinque à la Kirin, là d'autres se baladent sur des flotteurs en forme de lucanes (!)
J'erre un instant dans les petites ruelles ombragées, entre la gare et les vagues, puis me décide à aller piquer une tête.
Verdict : expérience à renouveler. Avec un vrai maillot et une serviette, quand même, parce qu'après vidage des poches et bonne douche, j'avais perdu des kilos.

Ja ne, tous :)

Comments

[bunny]

XD comme si j'avais besoin d'un pretexte ;p

[Hérisson]

C'est noté ;)
Pour la pluie, pas de bol ^.^ ça fait un prétexte pour rester planté devant l'ordinateur au moins ;)

[bunny]

raaaaa la plage et le soleiiiiiiiil euh !! içi ya juste paris plage (fermé a cause du temps) et pas de soleil mais de la pluie tous les jours =__=" profite en bien mon grand !

ps: moi !! moi je veux un machin qu'on met sur les yeux ^^