Sushi et chocolat
Ce matin, réveil en fanfare à 8h du mat', je me sens super en forme de m'être couché tôt la veille. Tout content, je me lève, m'étire façon chat ankylosé, récupère le pack de jus de pomme stocké au frigo, en prends une gorgée... et en renverse la moitié sur le futon. Pour la lucidité, on repassera. -.-
Aujourd'hui, rendez-vous à 10h avec Miyahata Karen, au deuxième niveau du grand magasin Kintetsu.
J'arrive 1/2h en avance et, du coup, me balade un peu. A moins cinq, les portes s'ouvrent, histoire de nous faire profiter un peu de la fraîcheur et de ne pas encombrer la gare avec la file des premiers clients. Mais le plus beau est à venir : à dix heures piles, un morceau de musique retentit, et tout le personnel s'incline en nous lançant un "Ohayô gozaimasu!" souriant. Quiconque aura déjà essayé d'acheter un pack de lait à l'ouverture de Franprix comprendra le choc culturel que ça peut provoquer :p
Je retrouve donc la dame. Ancienne étudiante en Histoire à Paris, professeur d'Anglais à l'Université, Karen a voyagé un peu partout dans le monde avant d'arriver à Ôsaka. Elle me fait visiter les quartiers populaires, dont les boutiques d'artisanat côtoient les Starbucks dans les grandes galeries marchandes, derrière les théâtres de Kabuki et les cinémas des années trente, miraculeusement préservés.
Petit tour aussi dans les équivalents de nos Galeries Lafayette, impression renforcée par le fait que la plupart des marques sont françaises et proposent des parfums, vêtements, bijoux... hors de prix et pas toujours d'un très bon goût, mais marqués "Paris" dessus, donc...
Comme dans tous les grands magasins Japonais, le sous-sol est un véritable temple de la nourriture. Là aussi, les noms français se font la guerre, particulièrement au niveau des pâtisseries. Mais finalement, à part les macarons et les croissants, peu de produits sont véritablement typiques, ainsi le fabuleux hot-dog-champignons de chez Paul, recouvert d'une couche d'Emmental tellement lisse qu'on a du mal à le distinguer des produits de démonstration en plastique.
"Saint-Germain", "Odéon", on croirait déambuler sur un gigantesque plan de métro. Détail amusant, certaines enseignes rachetées par les industriels Japonais sont, à la base, de toutes petites affaires familiales depuis longtemps disparues des rues françaises, mais qui perdurent ici, jusqu'à ce que l'attrait du nom se fasse moindre et qu'on en change pour un boulanger plus à la mode.
Côté chocolats, c'est la Belgique qui est à l'honneur. Dans certaine boutique, vous pourrez même acheter les productions de grands confiseurs, directement importés d'Europe par avion! A peu près deux euros le petit praliné, faut prendre son temps pour le déguster celui-là.
Juste après, un petit établissement propose de boire du Ice Coffee. Les Français crieront à l'hérésie, moi je dis que ç'a dû être inventé par un type qui, comme certains, passent tellement de temps sur leur PC qu'ils en oublient leur tasse à côté :p à noter, la présence de sucre liquide, invention géniale qui permet une dissolution instantanée.
Il est déjà midi, direction Umeda donc, pour visiter un restaurant de sushi au 27e étage d'un gratte-ciel. Je vous raconte pas la vue qu'on a depuis là-haut! Par contre, je veux bien vous raconter ce que j'ai mangé :p
Inutile de préciser que tout ce qu'on a pu connaître dans le sushi/sashimi/yakitori sino-coréen du coin de la rue est à des années-lumières de la production d'un grand resto dans une ville portuaire japonaise ^.^ on notera tout particulièrement le sushi d'anguille, un poisson très tendre, servi rôti avec de la sauce Soja et maintenu sur la boule de riz par un ruban d'algue (spécialité locale).
Petit détail qui peut rebuter : un aquarium à l'entrée présente au client les poissons qu'il va manger, en train de nager en toute quiétude. Glauque.
Enfin bon, ça m'a fait du bien d'avoir un peu de compagnie pour la journée ^.^ on finit par virer un peu dingue quand les contacts se limitent à "Bonjour, un bol de thé siouplé" et "Excusez-moi, vous êtes sûr que ce bateau va à Kôbe? Parce que j'ai cru voir marqué Shangai sur le panneau là-bas..."
Bref, votre serviteur a bien mérité une bouteille de Natchan et une petite partie de Taiko no Tatsujin. A la prochaine, les amis!
P.S. : je crois qu'en fin de compte, l'éditeur de texte de ce blog confond certains mots avec du code HTML. Ainsi c.l.a.s.s.e. et s.t.y.l.e. dont je vous parlais la dernière fois, qui du coup ne peuvent s'afficher. Mieux vaut pas trop lui en demander, quoi ^.^;
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