Premier jour, impressions
Quelle surprise en redescendant ce matin! Le hall de l'hôtel, où hier encore il n'y avait pas un chat, est rempli de gens sur le départ, leur sac au dos. Bien entendu, les PC ont été pris d'assaut et il ne reste plus une place où s'asseoir.
08.30 Je pars à mon tour et plonge dans la cohue des salariés partant au boulot. Ayant retrouvé un peu d'appétit, j'engloutis un petit dej' rapide au convenience store du coin. Ca réveille, un peu.
08.55 Dans une boutique de Kita-Senjû, on vend des t-shits I Love N-Y. Faut pas chercher à comprendre.
10.15 Je pars en quête du Musée Nezu, où sont exposées de célèbres oeuvres de la période féodale du Japon. En chemin, je croise un magasin du nom de Condomania, qui propose dans un style délirant tout ce que son nom peut laisser supposer, et même plus. Mais chut, de chastes yeux lisent ces pages... non loin, un magasin Snoopy propose des objets plus sages à l'effigie de l'oeuvre de Charles M. Schulz. La voix suraigüe des vendeuses constitue un excellent moyen de vente : afin de leur échapper, le client assourdi est obligé de fuir à travers tous les rayons de la boutique avant d'arriver aux caisses où on s'occupera d'achever son portefeuille.
Beaucoup de bâtiments aux noms français, salons de thé et petits gâteaux. A noter, une boutique de macarons nommée "Mamours", petit clin d'oeil à Lau et Flore ;)
11.00 Après avoir parcouru la moitié de la ville, je me retrouve soudain coincé devant un gigantesque torii de bois indiquant l'entrée dans un sanctuaire de taille respectable. Au delà des arbres, on distingue la silhouette brumeuse de la Tour de Tôkyô. J'aurais peut-être dû tourner à gauche au tout début, en fait. Tant pis. Du coup, petite visite du sanctuaire Meiji, bien sympa, puis chemin en sens inverse pour trouver le musée... fermé!
12.35 Dépité, je décide d'aller faire un petit tour dans un grand magasin (du genre à s'étaler sur dix étages et proposer des articles allant du pack de lait à la voiture en passant par les étagères en kit) pour faire acquisition d'un bentô (panier-repas qui se compose de petites cases contenant des échantillons de mets variés), de liquide d'entretien pour lentilles (merci au gentil vendeur qui me rafistola mes lunettes pour l'occasion) et d'une lampe frontale (parce que la rando de nuit, c'est bien, mais si on voit où on marche, c'est pas mal non plus).
13.15 Je croise beaucoup de femmes habillées non pas en office ladies comme le veut la tradition sociale, mais en complet sérieux que je n'avais vu jusque là que sur les épaules de salary men masculins (comme leur nom l'indique). Beaucoup sont aussi vêtues de yukata, splendides.
13.53 Dans un supermarché, je tombe sur des pommes étranges. Si je pensais que les fruits français s'étaient perfectionnés jusqu'à ressembler à des machins décoratifs en plastique, que dire de ceux vendus à prix d'or dans certains magasins du Japon! D'une couleur rouge tirant sur le rose, on hésite à croquer dedans de peur de sentir le goût de la peinture.
Sur ce, je vais préparer l'excursion de demain... rendez-vous avec certain Fuji oblige ;)