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Nippons et chaussées
24 août 2006

Ôsaka Bay

Je me suis réveillé aux aurores de l'après-midi, juste à temps pour chopper le dernier croissant choco. Ouf, ça, c'est fait.

Hier soir a été assez surréaliste. Fatigué après une journée de glandouille intense, je décidai pourtant, sur un coup de tête, de sortir de l'hôtel. Il devait être 23h.

Ne sachant pas du tout par où aller pour trouver quelque chose d'intéressant (et éviter de me retrouver perdu en pleine campagne), je décidai de marcher tout droit, à l'aventure. Etrange sensation de découvrir ce qui se cache au delà du coin de la rue!

A quoi ressemble Ôsaka la nuit? Déjà, ce n'est plus vraiment Ôsaka. Il n'y a personne. Quelques voitures, mais au delà, tout est mort. Du coup, le moindre bâtiment encore éclairé attire le voyageur comme un papillon de nuit.

Je tombai tout d'abord sur un supermarché. Pas très différent du Franprix de base, sauf qu'un haut-parleur diffuse en permanence des messages publicitaires du style : "Bienvenue! Bienvenue! Super promo sur les pommes frites! Bienvenue! Goûtez à nos yaourts! Merci! Bienvenue!" Je pense au mec qui est payé pour enregistrer ça pendant des heures. Le but d'un supermarché n'est-il pas qu'on y reste le plus longtemps possible? Pour ma part, je fuis au bout de cinq minutes.

De retour dans les rues sombres, je croise un restaurant volant qui propose des brochettes. Il s'agit en fait de deux tables en fer recouvertes d'une toile à laquelle est accrochée une petite lanterne. Les clients discutent chaleureusement avec le patron, qui officie dans un espace minuscule. Ca sent bon.

Il y a beaucoup de clochards. Dormant à même le sol, ou sous des cartons, entourés d'une famille de minuscules chiens qui aboient à votre approche, on ne peut pas traverser de pont sans risquer de marcher sur l'un d'eux. Etrange de déambuler dans un tel quartier, si silencieux et sombre après avoir passé des nuits à arpenter un Paris qui ne dort jamais.

Lorsque je rentre à l'hôtel, sur le coup de minuit, j'ai l'impression de poser un regard neuf sur chaque objet, chaque bâtiment. La nuit, le masque d'Ôsaka glisse, et on ne sent plus la confortable bulle de valeurs occidentales dans laquelle on nage inconsciemment d'habitude.

Le lendemain, levé tard donc, je pars en quête d'un truc qu'on ne croirait pas aussi rare dans une ville aussi touristique : des cartes postales. Des faux katana en plastique, il y en a partout, des porte-clefs aussi, mais pour le reste...

Je me dirige donc vers le quartier de l'aquarium, pensant tomber sur la bonne station du premier coup. Que nenni! A cause de l'approximation des cartes locales, qui fait passer un quartier grand comme Paris pour un simple pâté de maison, votre serviteur se retrouve embarqué dans un long périple où sa seule certitude est que, tant qu'il garde l'océan à sa droite, il finira par arriver à destination (enfin, y'a une chance sur deux, quoi).

Je ne regrette pas la balade :) j'ai ainsi pu déambuler entre les petits entrepôts du port où l'on peut voir des menuisiers, mécaniciens ou encore quelques entreprises de textile, et admirer les pêcheurs s'affairer sur leur esquif d'un point de vue que n'a pas forcément le touriste de base, l'autoroute séparant les artisans du centre-ville comme une frontière infranchissable (à moins de courir très vite).
C'est ainsi que je pus voir un jeune joueur de flûte s'entraîner à son art dans un bosquet près de la mer, et un chat noir aux yeux d'un vert pénétrant qui fila à mon approche (ainsi que deux ou trois de ses congénères, occupés à se dorer au soleil un peu plus loin).

Ici, les insectes sont si grands! Pas besoin de loupe. Les plus grosses fourmis ont la taille de nos cafards, quant à certains nuisibles guêpoïdes, ils font bien celle de mon index. Et je ne vous parle pas des phasmes.

A part ça, si les autouroutes surélevées sont une plaie pour le paysage, elles restent bien pratiques pour repérer son chemin depuis une certaine hauteur, et c'est ainsi que j'arrivai face à la baie d'Ôsaka au moment où se couchait le soleil entre les rouages d'une des plus hautes Grandes Roues du monde. Spectacle prenant.

Sur ce, je vous laisse, j'ai pas mal de trucs à préparer pour demain. A bientôt!

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Commentaires
H
Ca veut dire que je suis une bombe? ;)<br /> Sinon, pour les tofs, y'a aussi "Réminiscences", dans la colonne de droite (sauf que là, les photos sont de Grenadin xD)<br /> Mais oui j'ai pensé aux cartes :p
L
Sauf qu'aux dernieres nouvelles on est pas dans ta tete donc si t'as pas pris de photos on pourra pas voir pour te vrai :( Et meme si l'image de ton lien est jolie il manque quand meme la grande roue...<br /> <br /> Sinon j'espere que tu as quand meme trouver tes cartes postal et que tu n'a pas oublier d'en prendre une pour moi ^^ *chting !* 009 (<- Et oui il est la meme sur les coms)<br /> <br /> Aller amuse toi bien l'exiler ^^<br /> <br /> Zib<br /> Lo<br /> <br /> PS : C'est normal que mes congenaires les chats t'ai fuit en te voyant, regarde ta tete dans un mirroir, et tu comprendra qu'ils ont eut peur d'Al-Kaida :p
H
Tout dans la tête, je peux te faire un dessin si tu veux ;)<br /> <br /> Ca ressemblait un peu à ça :<br /> <br /> http://www.bigchill.net/images/photos/MMM%20in%20Japan/sunset_in_osaka.jpg
B
j'arrivai face à la baie d'Ôsaka au moment où se couchait le soleil entre les rouages d'une des plus hautes Grandes Roues du monde. Spectacle prenant.<br /> <br /> ON VEUX DES PHOTOS !!!<br /> <br /> Greuh! Bozo
B
tant que j'aurais l'ocean a ma droite..... te trompe pas de droite ^^
Nippons et chaussées
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